
Le budget de l’Education a été adopté à coups de 49-3. Il n’a donc pas été discuté à l’Assemblée nationale.
635 millions consacrés à la « revalorisation » réservée aux enseignants dans la première moitié de carrière
300 millions consacrés à la rémunération des « missions complémentaires ». Travailler plus pour perdre moins ! Inacceptable pour FO !
La revalorisation sera indemnitaire et non indiciaire et ne concernera qu’une partie des enseignants. Pour la majorité, elle ne permettra même pas de compenser l’inflation de cette année. Quant aux autres personnels, ils n’auront rien !
Pourtant, il est prévu 2 000 suppressions de postes d’enseignants dont 1 000 dans le premier degré !
FO se félicite du communiqué commun FO-FSU-UNSA-CGT-SUD du 30 janvier 2023 qui
exige « des mesures salariales sans contreparties qui concernent tous les collègues, début, milieu et
fin de carrière. Elles dénoncent aussi la logique du Pacte, synonyme de travailler plus pour gagner
plus. Le pacte est une réponse provocatrice aux légitimes revendications de revalorisation salariales
et qui va aggraver les inégalités femmes/hommes. »
Les concertations du ministre Ndiaye ont pour seul objectif d’instituer un « pacte »
avec les enseignants et individualiser les carrières en rémunérant des missions supplémentaires.
A travers le pacte, les concertations CNR et les « fonds d’innovation pédagogique », le ministre vise
à accélérer la territorialisation de l’Ecole et la remise en cause des statuts.
En particulier, les annonces du ministre concernant les nouvelles missions des professeurs des
écoles en collège et la technologie en 6ème sont inacceptables !
FO exige l’abandon de toutes ces mesures et y oppose la revendication d’augmentation
indiciaire pour tous les personnels sans contrepartie, a minima à hauteur de l’inflation pour
commencer, et le rattrapage des 25% de pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !