
Les directeurs d’école ont reçu le 23 octobre, pendant les congés, un message du ministère relatif à la « lutte contre le
harcèlement ». Ils apprennent notamment que «tous les élèves des écoles à compter du CE2, des collèges et des lycées
se verront proposer de remplir une grille d’auto-évaluation non nominative visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être
victimes de harcèlement scolaire. Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin, entre le jeudi 9 novembre
et le mercredi 15 novembre. »
Ainsi, dans le 1er degré, tous les enseignants ayant en charge une classe du CE2 au CM2 sont sommés de consacrer deux
heures à la mise en place de cette grille d’auto-évaluation : pas moins de 33 questions visant à savoir si les élèves ont
déjà eu peur à l’école, ont été mis à l’écart à la récréation, sont empêchés de déjeuner tranquillement, se sont déjà
bagarrés, s’ils ont mal au ventre ou à la tête, s’ils se sont déjà mis en colère, s’ils connaissent le numéro de téléphone
contre le harcèlement…
Tout cela sous la « responsabilité du directeur » !!
Le ministre veut rendre dispositif pHAre obligatoire.
Les directeurs ne veulent pas des responsabilités supplémentaires dont le ministère les accable en application de la
délégation de compétences de l’autorité académique prévue par la loi Rilhac !
Le SNUDI-FO exige l’annulation immédiate des suppressions de postes prévues à la rentrée !
Les personnels veulent enseigner, et dans les meilleures conditions possibles, pour eux et pour leurs élèves !
Pour cela, la première mesure à prendre serait de créer les postes d’enseignants, de PsyEN, de médecins scolaires et
d’AESH nécessaires, de rétablir tous les postes d’enseignants spécialisés supprimés depuis des années par tous les
gouvernements successifs, de créer les milliers de places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux
pour les élèves bénéficiant d’une notification pour y être scolarisés !
C’est tout le contraire que prépare le ministre Attal : après les 2 000 postes d’enseignants supprimés à la rentrée 2023
(dont 1 119 dans le 1er degré), il prépare 2 500 nouvelles suppressions de postes pour la rentrée 2024 dont 1 331 dans
le 1er degré ! Avec l’acte 2 de l’Ecole inclusive il entend liquider la totalité des établissements spécialisés, pourtant en
nombre déjà bien insuffisants !
Le SNUDI-FO revendique :
- Le respect de la liberté pédagogique des enseignants !
- L’abandon de tous les dispositifs qui engagent la responsabilité des personnels et notamment le programme
Phare ! - L’abrogation de la loi Rilhac !
- L’annulation des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires !
- L’abandon de l’acte 2 de l’Ecole inclusive !