Spécial Directeurs/Directrices des écoles et la loi Rilhac : Les décrets d’application, tout comprendre

Les revendications des directeurs/directrices

– Augmentation des temps de décharge : dès la rentrée 2022, les écoles de minimum 6 classes sont passées de 25 à 33% de temps de décharge. Les écoles de plus de 12 classes sont totalement déchargées. RIEN pour les écoles en dessous des 5 classes et encore moins pour celles ayant moins de 3 classes.

– Un allègement des tâches administratives

– Une aide administrative dans toutes les écoles

La loi Rilhac, ce qui va changer pour les directeurs/directrices

– Inscription sur Liste d’Aptitude au bout de 3 ans d’ancienneté à contre 2 ans auparavant, + stage de formation en amont

– Avancement de carrière + une bonification de trois mois par an pour le passage à l’échelon supérieur

– Evaluation spécifique des directeurs/directrices tous les 3 ans au début de la prise de fonction, puis tous les 5 ans (correspondant parfaitement aux évaluations d’école).

– L’article 10 du même décret : « les instituteurs et professeurs des écoles nommés dans l’emploi de directeur d’école peuvent se voir retirer cet emploi par le directeur académique des services de l’éducation nationale, dans l’intérêt du service » à Un moyen supplémentaire de garder les directeurs/directrices sous pression et contrôler le bon suivi institutionnel.

– Directeur/directrice = manager responsable qui « s’assure du suivi pédagogique », « d’engager des actions… », « veiller au bon déroulement des enseignements »… Ce dernier point était à la charge de l’IEN.

– Le directeur doit désormais demander au conseil des maîtres « d’identifier les besoins de formation de l’équipe pédagogique et de proposer des actions de formation à l’inspecteur de l’éducation nationale »

Pas étonnant qu’au moment où le transfert de compétences des IEN vers les directeurs est en marche, le ministère réunisse des groupes de travail sur les missions des inspecteurs !

– La formule suivante apparaît désormais dans le Code de l’Education : « Le directeur d’école organise le travail des personnels communaux et a autorité sur l’ensemble des personnes intervenant dans l’école pendant le temps scolaire. » On avance bel et bien vers un statut de directeur supérieur hiérarchique des autres enseignants.

Et le « pacte » ?

Les directeurs d’école seraient responsables de trouver des enseignants volontaires pour être « pactés » ou de départager ceux-ci. Les directeurs sont donc responsables de la mise en place du « Pacte » contre une prime allant de 500 à 900€ selon la taille des écoles.

Bilan des revendications

Le temps de décharge des écoles à moins de 5 classes n’a pas évolué.

Les tâches administratives et les demandes/pressions institutionnelles sont de plus en plus nombreuses et plus importantes maintenant que le statut du directeur se met en place avec un rôle de « responsable » et de « supérieur hiérarchique » qui arrive.

Quant aux aides administratives, rien… Toujours rien. C’est toujours seuls face à aux demandes et aux pressions subies que les directeurs et directrices continueront leur travail.

Face à cette offensive généralisée, FO revendique :

  • L’abrogation de la loi sur les retraites !
  • Une augmentation indiciaire immédiate pour tous les personnels sans contrepartie, au moins à la hauteur de
    l’inflation, et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis l’an 2000 par l’augmentation de 25% de la valeur du
    point d’indice !
  • L’abandon de toutes les mesures visant à détruire l’Ecole publique : « pacte », loi Rilhac et ses décrets, évaluations
    d’écoles, expérimentation marseillaise…
  • Le maintien du décret de 1989 tel qu’il existe aujourd’hui !
  • L’augmentation des décharges pour toutes les écoles ! Pas une école sans décharge hebdomadaire !
  • Une aide administrative statutaire dans chaque école !
  • Une augmentation de 100 points d’indice pour tous les directeurs !
  • L’allègement des tâches des directeurs !